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Actualités littéraires et culturelles

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Toulouse du 25 au 30 juin 2024

 

Publié par Ecriberté

Edition Gallimard - 416 pages - 2017

A travers le personnage d'Iris, l'écrivaine tisse un récit poignant où la douleur devient le fil conducteur, la trame même de sa vie. Dans ce roman, la douleur se déploie sous diverses facettes. Il y a d'abord eu cet attentat terroriste qui a laissé Iris avec des cicatrices physiques et émotionnelles pour le restant de ses jours. Pourtant, cette femme incarne la résilience. Elle, dont le corps a été brisé en mille morceaux, a vécu une lente reconstruction en faisant preuve d'une incroyable détermination à vivre qui semble ne jamais vaciller. 

La vie d'Iris cache d'autres douleurs, plus anciennes, plus profondes. D'abord, celle de la  mort de son père quand elle avait cinq ans, qui l'a laissée seule auprès d'une mère dépassée, puis à l'adolescence une nouvelle douleur qui l'a marquée à jamais. L'abandon de son premier amour, qui la fit sombrer dans une profonde dépression. 

Iris est mariée, a deux enfants et un métier qui la passionne. Une vie bien remplie malgré la douleur permanente de son corps fracassé, qu'elle nourrit en permanence d'antalgiques. Pourtant, quand elle revoit par hasard son amour d'adolescence, Iris semble oublier toutes ses douleurs passées et présentes. Elle redevient la jeune adolescente de dix-sept ans éperdument  amoureuse. 

Même si Iris incarne cette douleur à fleur de peau qui symbolise une grande partie de nos vies, cette douleur est intrinsèquement mêlée à notre besoin de bonheur. C'est ce que nous démontre Zeruya Shalev au fil des pages, en suivant le parcours de vie d'Iris qui  malgré le tragique de son existence aspire à revenir à un bonheur originel, celui du premier amour. Celui qui lui a fait croire à un bonheur durable, sans douleur aucune. 

Iris pense réellement que sa famille symbolise la souffrance en partie à cause de ses longues années passées à l'hôpital pour se reconstruire après l'attentat et le manque de communication qui génère beaucoup d'incompréhension. Les membres de cette famille n'ont pas su trouver le bonheur ensemble. Iris croit-elle vraiment que sa famille n'est pas unie après ses longues années d'épreuves et de souffrance ? Va t'elle vraiment tout quitter pour vivre enfin son amour de jeunesse ? 

"Douleur" transcende ainsi le simple récit pour devenir une méditation profonde sur la condition humaine, les épreuves qui la traversent et les choix qui la définissent. Comme nous le démontre avec beaucoup de finesse Zeruya Shalev, la douleur est un fardeau mais peut-être aussi un moteur, une source de transformation et d'espoir qui peut éclairer nos chemins de vie. 

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