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Actualités littéraires et culturelles

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Toulouse du 25 au 30 juin 2024

 

Publié par Ecriberté

Le prix Nobel de Littérature 2021 est décerné à l'écrivain Abdulrazak Gurnah

 

Le prix Nobel de littérature est chaque année attendu comme une surprise, une découverte. Un peu comme un cadeau de fin d'année pour tous ceux que la vie littéraire intéressent. Cette immense récompense est la consécration d'une œuvre littéraire. Certaines années, le prix Nobel est décerné à une ou un parfait(e) inconnu(e). C'est là tout son mérite. "On espère" que loin des conspirations, des pronostics, de l'influence des grands auteurs très connus, l'Académie œuvre en toute indépendance. Cette année, c'est donc un parfait inconnu, pour beaucoup dans le milieu littéraire, qui a reçu la consécration suprême.

 

Abdulrazak Gurnah est un écrivain tanzanien, qui écrit en anglais et vit au Royaume Unis. Il consacre son  œuvre au colonialisme et toutes ses dérives qui ont plongé une grande partie du continent africain dans le chaos que l'on connait. 

Ce prix va permettre de traduire, d'éditer et rééditer ses livres. Nous allons donc lire et découvrir l'œuvre de cet écrivain, très et trop peu publiée et lue en France.

On peut souligner que de petites maisons d'édition comme "le Serpent à Plumes, et les éditions "Gallade" ont pris le risque de l'éditer. Bravo pour leur courage ! Malheureusement, ces maisons d'édition n'existent plus. Est-ce pour cela que nous allons avoir des difficultés pour rééditer les romans de Abdulrazak Gurnah ? Affaire à suivre...

 

Abdulrazac Gurnah selon le jury du prix Nobel  :"Son œuvre s’éloigne des descriptions stéréotypiques et ouvre notre regard à une Afrique de l’Est diverse culturellement qui est mal connue dans de nombreuses parties du monde ".

Il nous reste à le découvrir et pour cela le lire. Mais, il va falloir attendre encore un peu. Les seuls exemplaires traduits en français sont épuisés. 

Heureusement la part belle est aux bibliothèques et médiathèques qui ont pour beaucoup d'entres elles, les romans traduits en français d'Abdulrazak Gurnah dans leurs réserves et vont se faire un plaisir de les sortir de l'ombre. 

 

 Paradis :  traduit par Anne-Cécile Padoux - 1994                                                    
 Edition Le Serpent à Plumes - collection Motifs                                                                             Entre Zanzibar et le lac Victoria, c'est l'Afrique des "grands" explorateurs blancs, les Burton, Livingston, Stanlcy, qui après les , après les successives conquêtes portugaises puis arabes, ont défait ce pays, alors Tanganyika, en deux entités, une pour l'Angleterre, une pour l'Allemagne. Dans cette histoire de dominations, l'existence du jeune Yusuf est d'une extrême légèreté que chaque vent déplace, chasse, emporte. Vendu par son père en règlement d'une dette, il est mis au service d'un riche propriétaire, Oncle Aziz. Là, en compagnie d'un autre jeune esclave, il commencera l'apprentissage de sa nouvelle vie. Il fera le voyage des caravanes qui traversent le continent pour commercer, au risque d'y perdre la vie. De retour, il sera le jouet des lubies sensuelles de sa maîtresse, cloîtrée dans un jardin qui ressemblait à l'Eden.Par l'un des grands écrivains de l'Afrique anglophone, le roman troublé d'une jeunesse africaine au début de ce siècle. 

Résumé : Pour rembourser une dette trop lourde, Yousouf, 12 ans, a été vendu par son père, qui lui fait croire qu'il va séjourner quelque temps chez son oncle Aziz... Yousouf pénètre dans un monde en pleine mutation, celui de l'Afrique traditionnelle que corrompt peu à peu le colonialisme.                                                                                        

 

Edition Hoëbeke - 2013 

avec le concours du festival Etonnants Voyageurs de Brazzaville

page 209 la nouvelle "Cages" écrite par Abdulrazak Gurnah

 

Résumé : Cette anthologie de nouvelles écrites par des auteurs africains contemporains, propose de découvrir une Afrique nouvelle, surprenante, inquiétante et fascinante, un continent qui se met en marche, s'invente et entend prendre sa place dans le siècle qui commence.

Commentaire de l'éditeur : (On peut souligner, que l'éditeur ne savait pas à l'époque qu'un futur prix Nobel de la littérature faisait partie choisis pour écrire dans cette anthologie ! )

L'Afrique naît, dans le tumulte et le chaos, mais, avec une formidable énergie, fait irruption sur la scène du monde, et entend y prendre toute sa place : une Afrique nouvelle, qui met à mal nos discours convenus. Une Afrique dont les artistes, les écrivains, nous dessinent aujourd'hui les contours.

Vingt-six écrivains nous disent ici l'Afrique qui vient, surprenante, fascinante, inquiétante aussi. Parmi eux, quelques-uns des plus grands accompagnent la nouvelle vague qui déferle. Jeunes écrivains de Johannesbourg, comme Niq Mhlongo et Kopano Matlwa, de Lagos, source nourricière de Chimamanda Ngozi Adichie, Teju Cole, Helon Habila, Noo Saro-Wiva et de tant d'autres encore, mais également du Bénin, d'Égypte, d'Algérie, du Cameroun, du Mozambique, du Zimbabwe, du Togo, du Sénégal, de Djibouti, du Congo, de Zanzibar, et même d'Haïti, première République noire. Ils seront les révélations des années à venir.

Lisez-les : ils vont vous étonner ! 

 

 

Adieu Zanzibar - traduit de l'anglais par Sylvette Gleize – Edition Galaade – Collection : Littérature étrangère – 282 pages - 2009

Résumé : La saga d'amour et d'exil commence en 1899 au Kenya avec la liaison scandaleuse entre Martin Pearce, écrivain britannique, et Rehana, puis se déroule dans les années 1950 à Zanzibar avec la relation amoureuse entre Amin et Jamila, plus âgée que lui, jusqu'à la rencontre entre Rashid et Barbara à Londres dans les années 1960.

Commentaire de l'éditeur :

«J'aurais dû comprendre, mais non. Il dormait à portée de battement de coeur, j'aurais dû l'entendre ce coeur battre autrement ces derniers mois. J'aurais dû deviner ce sommeil haché par les rêves et les fantasmes, cette respiration plus profonde certains soirs de tant d'émotion et de plénitude. J'aurais dû saisir ce qui avait changé en lui. J'aurais dû voir qu'il se passait quelque chose, mais non.»

Adieu Zanzibar raconte les amours et les illusions de Martin et de Rehana, d'Amin et de Jamila, de Rashid et de Barbara. Ils sont noirs ou blancs, indiens ou arabes, chrétiens ou musulmans et tissent, de Zanzibar à Londres, autant d'histoires d'amour, d'interdit, de mémoire et d'exil.

Portée par la force d'évocation et la poésie d'Abdulrazak Gurnah, cette fable désenchantée, dans laquelle résonne le destin légendaire des Atrides, a le souffle des grandes histoires.

 

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